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Le monde de la mode. Leçon 1. Présentation de l’univers de la mode et de ses différents secteurs. Tout d’abord, présentons en quelques pages, les grandes lignes de l’univers de la mode. Chapitre 1. La mode contemporaine : État des lieux. La mode est un phénomène mouvant qui évolue avec la société. Elle incarne le changement, le désir de renouvellement et fait désormais partie intégrante de nos vies. Elle a connu un tournant décisif au milieu du 20 -ème siècle et s’impose de nos jours dans la vie quotidienne. Pour la plupart d’entre nous se vêtir n’est pas vécu comme une nécessité, mais comme un réel plaisir. La valeur des vêtements que l’on porte a radicalement changé, ils ont considérablement gagné en importance et font parti de nos préoccupations. Le vêtement est par nature un vecteur d’expression de soi et est de moins en moins considéré comme superficiel. Un type de vêtements correspond à un type de personnes et nous voyons de plus en plus apparaître des codes vestimentaires. La mode s’est démocratisée en descendant dans la rue et en s’adressant à toutes les catégories sociales. Depuis les années 50, début de la société de consommation, les comportements ont bien changé, le public est en constante demande d’images nouvelles. Le droit fondamental de personnaliser sa tenue est devenu un véritable moteur… Il est important de constater que la révolution économique a présenté un impact fort sur nos styles de vie, on peut le mesurer encore aujourd’hui. Et pour qu’il y ait bouleversement de l’habillement, il faut qu’il soit rendu nécessaire par des éléments extérieurs. On peut considérer la mode comme une activité créatrice à part entière qui tire sa force de ses appartenances multiples. De tous les Arts appliqués, elle est celle qui entretient les rapports les plus étroits avec le quotidien et filtre l’air du temps. Elle se nourrit de tous les arts et de toutes les cultures. Sa position unique, sa relation directe avec les médias et l’opinion publique ont créé des interactions avec des domaines comme le cinéma, la musique, les arts et la littérature. Elle présente une formidable dynamique de développement et part sans cesse à la recherche de nouveautés en expérimentant des matières, des couleurs, des formes inédites… Le renouvellement de l’apparence est ce qui l’a fait avancer. Plus concrètement, depuis les années 90, la mode présente un éventail très varié de styles et le travail des créateurs se répercute immédiatement dans les grands magasins. Les looks nouveaux apparaissent simultanément dans les défilés et en vitrine et le consommateur que nous sommes, ne reste pas insensible à ce phénomène. L’habit est vu comme une parure de la personne, un prolongement de soi qui permet de se distinguer des autres. On effectue donc une différenciation par le style, le vêtement est ressenti comme une seconde peau et parfois même comme une carapace protectrice. Il est important d’avoir une vision globale de l’univers de la mode contemporaine, pour mieux la comprendre. C’est un univers qui fascine et qui effraie en même temps. La mode contemporaine s’inspire de manière récurrente des grands mouvements de société qui l’ont marquée mais toujours en les interprétant de manière différente donc nouvelle. Elle est par définition éphémère et évolue à travers un rythme bien orchestré, au moins deux fois par an elle se remet en question et propose de nouvelles collections : Mode Automne/Hiver et Mode Printemps/Eté. Cette mécanique du vêtement parfaitement huilée pourrait se résumer ainsi : « dessiné, cousu, acheté, porté et… démodé ». La mode est devenue un atout capital dans l’économie des industries de création. Elle ne se limite pas à la fabrication de vêtements. Les accessoires en tissus ou en matériaux souples, chaussures, sacs, foulards, font partie de se secteur d’activité. Mais, son champ d’application concerne aussi le domaine du maquillage, du parfum, des cosmétiques, des bijoux, de la presse spécialisée… Son processus est long car après la création il faut passer à la production, locale ou internationale. Son succès actuel est d’autant plus remarquable qu’il fait suite à une conjoncture difficile dans le secteur du textile et de l’habillement : délocalisations incessantes et savoir-faire menacé. Elle subit encore les conséquences des importations massives et bon marché des pays asiatiques, africains et sud-américains. Quelques chiffres intéressants : en France le secteur du textile habillement concerne environ 500 000 salariés dans 5000 entreprises, c’est le premier marché au monde de produits manufacturés. Actuellement on mesure encore le prestige de la mode française, elle essaie de maintenir sa place sur le marché mondial de l’habillement. Inutile de signaler que cette industrie présente un chiffre d’affaire conséquent. Ainsi, derrière la simple apparence d’un vêtement se cache une réalité autrement plus complexe, avec des enjeux plus vastes. L’arrivée récente de créations plus respectueuses de l’homme et de l’environnement est révélatrice de profondes mutations. Chapitre 2. Les différents secteurs de la mode Grand A. Le prêt-à-porter. Le prêt-à-porter concerne les pièces vendues en tant que produit fini et non pas réalisées sur-mesure comme dans le cas de la haute couture. Ces produits accessibles sont destinés à un large public. Ce terme désigne le passage de la couture artisanale à la standardisation des tailles pour une production en série. À l’origine le mot confection était utilisé, aujourd’hui ce que l’on appelle le prêt-à-porter permet de nommer l’ensemble des industries de l’habillement. Il est apparu dans les années 50 et se développe dans les années 60. Il correspond à un désir d’accessibilité à la créativité en la faisant descendre dans la rue. Une étiquette portée sur chaque vêtement va constituer la griffe, l’image de la marque. Voici son fonctionnement : une fois que le patron a été industrialisé, le vêtement est produit en plus ou moins grande quantité selon la distribution prévue. Les vêtements sont ensuite conditionnés et expédiés dans les différents points de vente. Il se divise en différents secteurs : le prêt-à-porter femme, homme, enfant, junior et senior. Actuellement les marques de prêt-à-porter traduisent les impulsions données par les grandes maisons de couture et en font un commerce international colossal. L’engouement des consommateurs pour les marques et l’impact médiatique des créateurs sur le public est considérable. Les influences directes sont incontestables, saison après saison. En raison de l’éclatement du secteur une marque de mode a besoin de temps pour s’installer et convaincre. On constate actuellement une personnalisation de l’image de l’entreprise, qui se décline dans tous les produits de consommation possibles, du vêtement en passant par l’accessoire et les lignes de cosmétiques. Les méthodes de travail s’adaptent aux exigences du marché, pour cela les entreprises mettent en place des stratégies de distribution et de communication de plus en plus subtiles. Le client est exigeant, il faut donc le satisfaire. L’évolution permanente des « codes » de la mode produit un fort impact sur le consommateur. Les marques de prêt-à-porter prennent en compte l’acte d’achat mais tout ce qui en découle : merchandising, univers sonore, cabines d’essayage… Et certains mouvements de mode s’accompagnent directement de la montée en puissance de certaines enseignes. Il est impératif pour ces marques de s’inscrire dans la tendance tout en restant identifiables pour le consommateur. Et de façon à ne pas le lasser les boutiques de prêt-à-porter procèdent régulièrement à un « réassort » ou une « rotation » de produits. De nouvelles collections interviennent tous les deux mois environ. La publicité semble une étape incontournable pour ces marques afin de se différencier et de se faire connaître. Elles veulent toucher une cible et la fidéliser. La marque est le reflet d’une personnalité, d’un univers auquel s’identifie le client. Par son positionnement elle s’adresse à un type de personne en particulier et véhicule une image. Ainsi, par le biais de la communication visuelle et des réseaux sociaux, elle met en avant son concept, sa philosophie de la mode. Et s’entoure de muses ou d’icônes (issues du monde du spectacle) pour valoriser ses articles. Développer son image et augmenter sa notoriété est essentiel pour une marque de prêt-à-porter. La pression est telle pour ces entreprises qu’elles n’hésitent pas à proposer des services annexes comme des retouches en 24 h ou une livraison express, e-commerce et événements ponctuels, autant de valeurs ajoutées qui séduisent le client. Petit 1. Le prêt-à-porter englobe différents marchés très concurrentiels, les voici : La grande distribution qui comprend : –Les chaînes spécialisées (moyenne gamme) comme Zara, H&M, Kookaï ou Etam… Certaines proposent des « sous-marques » ou collections capsules. En fait leur gamme est tellement large qu’elles la segmentent en fonction de leur clientèle sans oublier les femmes enceintes et les grandes tailles. Si l’on prend le cas du rayon femme il peut présenter plusieurs lignes qui correspondent à des besoins différents. Certaines de ces marques collaborent régulièrement avec un créateur de mode et, à cette occasion, mettent en vente une mini collection (rappelons nous de Karl Lagerfeld ou Stella McCartney pour H &M...). –Les boutiques indépendantes et/ou multi-marques (ainsi que les « concept stores » comme les boutiques MERCI et Kiliwatch à Paris. –Les grands magasins comme le Printemps, Les Galeries Lafayette ou Le Bon marché : véritables temples de la mode, ils sont à la pointe des nouvelles tendances et permettent d’avoir un panorama de ce qui se fait. Ils prennent en compte des critères comme l’âge, le style de vie, l’environnement. Il n’est pas rare de distinguer des étages ou corners avec