Read Aloud the Text Content
This audio was created by Woord's Text to Speech service by content creators from all around the world.
Text Content or SSML code:
(Minuteur 8 Min) D’abord la mise en abime avec la pièces de théâtre est incroyable, tout est incroyable dans cette série, mais le fait qu’elle se donne un sens à elle même part la pièce de Théâtre en montrant ce que peut susciter la catharsis et le fait d’avoir sa vie devant ses yeux (ou dans la réalité avoir une allégorie de notre vie qui porte en elle des caractéristiques de notre vie) peut être un véritable vecteur de prise de conscience, il peut laisser indifférent, il peut mettre en colère ou rencontrer notre déni. Dans tous les cas, l’art est un moyen de nous rencontrer, de nous accepter, de repenser notre passé, et peut être finalement de le panser. Déclencher l’action, déclencher le pardon, déclencher l’acceptation. La phrase finale est selon moi porteuse de tous le sens que je souhaite donner à ma vie : L’idée d’être une bonne personne est ce qui me pousse à m’efforcer de devenir une bonne personne. En effet, la série montre à quel point l’important n’est pas ce que nous étions, ni même la projection de ce que nous serons, la série est extrêmement ancrée dans le présent, tout est dans l’action ici et maintenant, à chaque instant on a le choix de ce qu’on fait, de ce qu’on pense. Pourtant ce n’est pas facile, et ce n’est jamais facile, on fait des erreurs, on cause du tord, on se fait du mal, on s’en veut, on regrette, on assume, et l’instant suivant, c’est la même chose, on porte de nouveau toute la responsabilité de nos actions. C’est là toute la souffrance humaine, accepter qu’on porte à chaque instant la responsabilité de toutes nos actions, que personne d’autre que nous n’est dans notre cerveau, notre corps, seul nous pouvons choisir, changer, évoluer, ou bien rester, se dégrader et mourrir. Que faire de cette responsabilité qui nous a été confié ? On est placé ici dans ce corps, avec cette conscience, on n’a pas le choix, en plus, on ne connaît pas les règles du jeu pendant les premières années de notre vie. On nous donnes des règles jusqu’au jour où on prend conscience qu’il n’y a pas de règle du tout, alors c’est à nous de trouver nos règles. La deuxième morale qui m’interpèle donc c’est la colère qu’a Rue envers ceux qui lui disent que son père est mort pour une raison, et sa prise de conscience qu’au final, il n’est pas mort pour une raison mais qu’elle a besoin de trouver un raison. Donner une raison à la mort, c’est donner une raison à la vie. Fixer ses règles. La série nous dit : croit en ce que tu veux, mais croit en quelque chose. Tu souffriras quoi qu’il en soit, mais à chaque étape du chemin tu découvriras de nouveaux paysages qui te feront oublier la souffrance. La série pointe aussi les travers les plus profonds de chacun, l’égo, la fuite dans la drogue, l’alcool et l’addiction, le mensonge, la tromperie, la violence. La série nous montre comme chacun de ces comportements sont induits par des choix, son induit par des souffrance qui ne sont pas adressées. Alors ces comportements deviennent des habitudes, puis ces habitudes deviennent ce que nous sommes, à chaque étape il devient plus difficile d’en revenir, de retrouver un sens hors de nos travers. Ces comportements, en plus de générer une spirale destructrice pour soi, finissent surtout toujours pas être destructeur pour ceux qu’on aime, Euphoria semble nous montrer comme il est encore plus douloureux de faire mal à ceux qu’on aime qu’à soi même. La série montre l’importance des choix qui permettent d’inverser la spirale pour s’accepter, et au final, s’aimer, du mieux que l’on peut. Dans les éléments pour créer une spirale ascendante, Euphoria nous offre plusieurs options dont l’élément centrale est presque toujours l’autre. S’ouvrir à sa famille, s’ouvrir à ses amis, se décentrer de soi et se concentrer plus sur l’extérieur et l’autre, se tourner vers la foi, la spiritualité, le sens, trouver un mentor, la thérapie, l’art et l’écriture. La famille est un élément central, que ce soit celle qu’on a, celle qu’on choisi et celle qu’on créer, la solution semble d’abord être de s’ouvrir à l’autre, de ne pas garder pour soi, de se tourner vers l’autre car il vit les même choses que nous. Pour autant, trouver l’équilibre car l’autre n’est pas nous, et nous sommes toujours responsable de nos choix. La série dépeint l’importance de s’aimer, d’être dans l’acceptation et dans l’évolution pour créer une quelconque relation fonctionnelle, qu’elle soit amicale, parentale, amoureuse, ou bien sûr, intra-personnelle. Parlant d’acceptation, elle est montrée comme quelque chose d’indépendant de la société ou du regard de autres, accepter son corps, sa sexualité, sa personnalité, ses actions passées, ses erreurs, ses héritages… Se décentrer de son nombril, voir qu’à l’autre incombe aussi la responsabilité d’une vie qu’il doit gérer ici et maintenant, et qu’à chaque instant on peut décider d’être un support dans son chemin ou lester ses épaules. Au final, Euphoria nous parle d’équilibre, donner et recevoir. Non pas donner pour recevoir, mais si je donne à l’autre, je me donne avant tout à moi même, car je me décentre de ma propre souffrance et ma vie prend du sens. La série illustre aussi l’intérêt d’avoir une figure neutre et extérieure pour supporter et soutenir notre évolution. L’un des personnage le plus destructeur de la série est celui qui en a le moins l’air, qui a fuit à tout prix l’introspection, est Cal. Comme le souligne sa femme, “Il ne croyait pas à la thérapie”, alors il a porté avec lui toute sa vie ses traumas d’enfance, en partie dus à son père et en a transmis le fardeau à ses propres enfants, le personnage le moins introspectif est finalement le plus chargé et qui explose le plus fort. La figure adjuvante, Ali, le Mentor / Psy / Coach (Qui a aussi un comportement de coach/psychologue, le personnage est doté d’un arsenal de connaissances et d’outils psychologique), celui qui a déjà réalisé l’objet de notre quête, celui qui a réussi là où nous sommes en échec ou en confusion, celui là, qui a saisi la nécessité du sens, de l’acceptation, du pardon et d’embrasser les malheurs de l’autre. Celui là est vecteur de changement, de pertinence et d’évolution. Comme il le dit “Nous ne sommes pas nos pires moments”, rappelant que nous ne sommes pas nos actions, que nous sommes un mouvement et que nous choisissons à chaque instant ce que nous sommes, malgré la difficulté que cela représente (Lui même est touchable et vulnérable comme le montre la scène où Rue l’insulte, mais il a apprit à mettre son égo de côté) “Va t-elle réussir”, “Je ne sais pas”, “Qu’elle est l’espoir?” ”L’espoir, c’est ce que Rue a besoin de trouver” En effet, Ali sait qu’il n’a pas la responsabilité de la vie de Rue, et il l’accepte, il prend la responsabilité de la sienne en y donnant du sens, en étant présent et ouvert à l’autre, mais c’est là que s’arrête son champ d’action, c’est la solution qu’il a trouvé pour lui pour inverser sa propre spirale destructrice. Évidemment, la dernière idée d’Euphoria est énoncée de la bouche de Rue, après avoir vécu une prise de conscience et un bouleversement dans sa vie, elle cite Ali : ”Ce dire qu’on peut être quelqu’un de bien, c’est ce qui motive à essayer de l’être” Tout est dans cette phrase, être intentionnel. La question n’est pas d’être quelqu’un de bien, puisqu’un être en évolution de peut pas “être” de manière stable, on n’est rien, on est redéfini à chaque instant, à chaque action. Dès lors, tout ce qui importe c’est l’intention, la volonté d’être quelqu’un de bien.