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Piste 1 : Les grecs anciens distinguaient 5 formes d’amour : Eros, Storgê, Agapê, Philia et Philanthrôpia. Voyons cela en détail… Eros : l’amour passion. Le mot érotisme vient de éros. Est érotique ce qui a trait à l'amour charnel, la sensualité et la sexualité. Par extension, l'adjectif qualifie tout ce qui stimule le désir amoureux et la libido. Dans cette forme d’amour règne donc une dimension érotique. Il s’agit principalement d’un amour physique, d’une passion, d’un désir, d’une pulsion. Tout est charnel. L’Eros désigne le désir, un désir qui naît du manque et de l’incomplétude des humains. Storgê : l’amour familial. L’amour storgê entre dans une dimension familiale et englobe la notion du « prendre soin de l’autre ». Désignant les liens du sang, il est très souvent représenté par l’amour d’un parent pour son enfant. Agapê : l’amour désintéressé. L’agapê est avant tout un amour désintéressé et altruiste semblable à un don de soi, qui n’attend rien en retour. L’Agapê s’oppose fortement au désir, à l’Eros. La tradition chrétienne reprendra ce concept qui s’apparente à la notion de charité. C’est à la fois l’amour que dieu porte aux êtres humains ou celui que les êtres humains ressentent pour dieu, mais il sera également à la base de l’idée d’amour du prochain. Philia : l’amour amical. Il s’agit de la relation amicale, du lien social. Pour que la philia existe, il faut que le respect réciproque soit possible et donc, que la différence sociale entre partenaires ne soit pas trop importante. C’est pourquoi, en raison de la différence profonde de statut que les Grecs entretenaient entre les hommes et les femmes, cette amitié, cette estime mutuelles, visent surtout des relations entre personnes du même sexe, et principalement entre hommes. Philanthrôpia : l’amour de l’humanité. La philanthrôpia désigne l’amour pour l’humain, la bienveillance envers l’être humain. Dans cette forme d’amour, il s’agit d’accomplir des actes dans le seul but de faire le bien pour l’humanité. Il rejoint très fort l’agapê, à la différence que la philanthrôpia est spontanée et sous-entend une dimension empathique et un intérêt réel pour l’autre. D’ailleurs, aujourd’hui, le mot philanthropie tire ses racines dans cette forme de l’amour, équivalant à un sentiment qui pousse les hommes à venir en aide aux autres. Piste 2 : Vers 600 avant Jésus Christ, Sapphô, poétesse antique, devient, selon les époques, le symbole de la sensualité, ou de la perversion. Née à Lesbos, Sapphô aurait été mariée à 13 ans à Cercala, grande fortune de l’île d’Andros. Cette relation n’aurait pas duré longtemps, mais elle aurait eu avec lui une fille, Cléïs. Une fois séparée de Cercala, Sapphô ne se doit plus entièrement à un quelconque mari et acquiert sa liberté. Elle écrit et adresse ses poèmes à plusieurs jeunes filles, à qui elle dévoile son amour. Bien plus tard, en 1073, les autorités ecclésiastiques ordonnent la destruction des poèmes et écrits de Sapphô. Presque toutes les traces sont effacées, sans doute pour dissimuler au peuple son homosexualité. A cette époque, aucune catégorisation n’est faite dans les préférences affectives et sexuelles. La bisexualité est courante, ainsi que l’homosexualité. Cependant, elles sont cachées et on en parle peu. Le terme lesbienne signifie à l’origine habitante de l’île de Lesbos. On doit donc ce terme à la sulfureuse poétesse Sapphô. Piste 3 : Qu’ils soient peintres, graveurs ou sculpteurs, les artistes se plaisent à représenter Eve, la première femme, non seulement comme l’objet de la tentation du serpent, mais comme étant la première femme désirée, la première amante, la première tentatrice. Eve sert ainsi d’exutoire à un antiféminisme obstiné. Elle est aussi l’occasion pour de nombreux d’artistes d’exprimer leurs rêveries sensuelles et voluptueuses, l’attirance mêlée de crainte qui les pousse vers l’image de la femme. Le mythe de la faute originelle commise par Adam et Eve a été très souvent interprété comme le péché de la chair. Les savants qui ont accompli l’exégèse des textes bibliques s’accordent pour dénoncer l’assimilation de la faute originelle à un délit d’ordre sexuel. Il s’agit en fait de la transgression par l’homme de la volonté divine dans un esprit de démesure : l’homme a voulu être comme Dieu capable de discerner le bien du mal. Le fruit défendu auquel il a voulu goûter est en fait le mal dans sa signification la plus générale. Adam et Eve, le couple à l’origine de la nature humaine, est aussi responsable de toutes ses faiblesses. C’est lui qui, dans la tradition judéo-chrétienne, a fait son propre malheur en bravant l’interdit du Créateur. Eve est considérée comme l’image inversée de la Vierge. Après le péché, la femme est plongée dans son destin de femme, d’épouse et de mère. Elle accouchera dans la douleur, une souffrance physique qu’elle n’aurait pas connue sans ce pécher originel. Piste 4 : Les triangles roses. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les nazis envoient les personnes homosexuelles dans des camps de concentration où elles sont maltraitées et se voient attribuer les tâches les plus rudes. Dans certains camps, comme celui de Struthof en Alsace, les personnes homosexuelles servent aussi de cobayes aux médecins nazis. A cette même époque, les personnes allemandes nazies veulent purifier la race aryenne de ce vice contagieux que constitue à leurs yeux l’homosexualité. Elles décident alors, pour reconnaître les personnes homosexuelles, de coudre un triangle rose sur leur vêtement. Piste 5 : Le coming-out ou sortie du placard. On parle de coming-out lorsqu’une personne annonce publiquement son orientation sexuelle ou son identité de genre. Cette découverte ainsi que son expression peuvent être faites à tout âge ! Si quelqu’un d’autre, sans le consentement de la personne concernée, dévoile ces informations, on parlera de outing. Il s’agit donc de révéler des éléments de la vie privée d’une personne sans avoir obtenu son consentement. Piste 6 : En 1900, la loi belge reconnait à la femme mariée le droit d’ouvrir un compte d’épargne et d’en retirer de faibles sommes sans l’autorisation de son mari. Elle bénéficie également du droit de conclure un contrat de travail et d’encaisser son propre salaire, à condition qu’il ne dépasse pas la somme de 3000 francs par an. En 1970, l’égalité parentale est reconnue donnant ainsi aux deux partenaires les mêmes droits sur les enfants. En 1976, l’égalité totale des époux est reconnue. Les droits et les devoirs sont les mêmes pour les deux époux. La femme ne doit plus obéissance à son mari et a le droit d’ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de son époux. Piste 7 : Après 1760, les publications hygiénistes et éducatives recommandent aux mères de s’occuper personnellement de leurs enfants et leur ordonnent de les allaiter. C’est la naissance d’un mythe : celui de l’instinct maternel, ou de l’amour spontané de toute mère pour son enfant.