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KIRCHNER ET L’ART DÉGÉNÉRÉ L’art dégénéré (en allemand entartete Kunst) est un terme qui, dans le contexte de l’Allemagne du régime nazi, désignait les formes d’art qui reflétaient des valeurs ou une esthétique contraires aux conceptions nazies, qui s’opposaient à de nombreuses formes d’art contemporain, afin de préserver les valeurs typiques de la race aryenne et de sa tradition culturelle. Après la prise du pouvoir par les nazis, ses œuvres ont été retirées des musées; certaines, en 1937, ont été exposées à l’Exposition d’art dégénéré et plus tard brûlées. En 1938, l’artiste, humilié, se tue d’un coup de feu L’expressionnisme a été la première des avant-gardes artistiques du XXe siècle à se former en Europe. Il est né comme un art de l’opposition, antipositiviste, anti-naturaliste et anti-impressionniste. La peinture expressionniste se caractérise par l’utilisation de couleurs très violentes, combinées dans de forts contrastes, et par un langage brut qui tend à déformer les images. Les œuvres, à partir desquelles transparaît une controverse sociale marquée, expriment des sentiments d’angoisse et d’agression de manière efficacement communicative. En Allemagne, un mouvement ouvertement expressionniste était Die Brücke (en allemand, « Le pont »), Le sens contenu dans la dénomination symbolique Die Brück réside dans un pont qui était censé relier toutes les avant-gardes qui ont travaillé pour briser les conventions obsolètes de l’art académique. Les artistes de Brücke cherchaient un terrain commun de compréhension avant tout dans le désir d’atteindre la spontanéité d’inspiration la plus absolue, chacun selon son propre tempérament. Avec Kirchner, l’une des pierres angulaires de la poétique de Brücke, et de toute la vision expressionniste, était le rejet de tout canon qui pourrait être un obstacle à l’inspiration immédiate. Quel que soit le thème qu’il abordait, le peintre expressionniste peignait toujours lui-même : non pas ses propres traits extérieurs, mais son propre état intérieur.