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Il y en a pas mal. • Le plus évident est que le Royaume-Uni est une monarchie constitutionnelle parlementaire et que la France est une république semi-présidentielle. En ce qui concerne les trois pouvoirs : • le chef d’État du Royaume-Uni est un monarque ayant des fonctions cérémoniales et ne fait pas partie de l’exécutif. Le Parlement jouit d’une souveraineté absolue et la fusion des pouvoirs est évidente. Le pouvoir exécutif relève du pouvoir législatif. Jusqu’à la fin des années 2000 et à la création de la Cour suprême, le président de la chambre des lords était également le chef du pouvoir judiciaire. • La France a comme chef d'État un président élu par le peuple. Le président de la France, contrairement au monarque britannique, jouit d'un pouvoir exécutif considérable. Le président nomme un Premier ministre, qui à son tour nomme un cabinet. Le président, le Premier ministre et le cabinet forment l'exécutif. Contrairement au Royaume-Uni, aucun d'entre eux ne fait pas partie de la législature. Le Premier ministre et le cabinet dirigent la politique intérieure et les projets de loi sont adoptés par l'Assemblée législative. • Il y a donc une séparation significative, sinon parfaite, des pouvoirs dans le système français. Le terme « semi-présidentiel » fait référence au fait que certains éléments de l'exécutif, à connaitre le Premier ministre et le cabinet, dépendent du Parlement et relèvent de lui, alors que d'autres, à connaitre le président, ne le sont pas. Dans des systèmes entièrement présidentiels comme les États-Unis, l'exécutif et le législatif sont complètement séparés et ne sont pas responsables les unes envers les autres, sauf en cas de destitution. • Comme dit, le président français a un pouvoir exécutif considérable par rapport aux autres États européens. Par exemple, il force à l'occasion par des projets de loi qui n'ont pas l'appui de l'Assemblée nationale et ordonne l'examen de ceux qu'il ou elle n'appuie pas (une fois par projet de loi). Cela n'est pas possible au Royaume-Uni. Sur les partis politiques : • Le Royaume-Uni encourage un concept de parti très fort et l’existence de partis de moins mais plus grandes : comme l’exécutif et le législatif sont inséparables, l’unité et la discipline du parti ont tendance à être très fortes. Il est plus facile d’adopter une mesure législative dans un parti au pouvoir bien discipliné et la meilleure forme d’opposition est aussi dans un grand bloc d’opposition bien discipliné. La volatilité provoquée par la fusion des pouvoirs signifie que s’il y a une rébellion importante sur une question importante, le siège de l’exécutif est menacé. • La France, avec sa présidence exécutive comme objectif ultime, tend à encourager davantage le leadership personnel. Si les dirigeants n'approuvent pas l'orientation du parti, ils se séparent souvent et forment un nouveau parti. Même les blocs établis changent fréquemment de nom. Le droit traditionnel en France, les gaullistes, ont eu beaucoup de noms depuis la création de Charles de Gaulle. La droite britannique traditionnelle a un nom depuis 1834. Sur les élections : • Le Royaume-Uni tient une élection générale tous les cinq ans, ou plus tôt si une majorité des deux tiers des Communes est obtenue. • Les circonscriptions sont composées de circonscriptions uninominales et les membres sont élus par scrutin majoritaire uninominal : le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de votes gagne siège. • Si, comme d'habitude, un parti remporte au moins 326 des 650 sièges de la Chambre des communes, il est réputé avoir remporté l'élection et ses membres élus les plus éminents forment l'exécutif (le Cabinet). Si aucun parti ne gagne d'emblée, une coalition se formera, mais c'est beaucoup moins fréquent que dans d'autres pays. • La France organise une élection présidentielle tous les cinq ans et une élection parlementaire environ un mois plus tard, les membres étant également nommés pour un mandat de cinq ans. • Le président est élu par le système à deux tours : à moins qu'un candidat n'obtiennes plus de 50 % des suffrages au premier tour, les deux premiers candidats passent au second tour. Les candidats défaits soutiennent généralement l'un des deux autres candidats. • Les circonscriptions sont également composées de circonscriptions uninominales et les membres sont également élus, selon le système à deux tours. Les candidats qui parviennent à obtenir l'appui d'au moins 12,5 % des électeurs admissibles (contre 12,5 % des suffrages) passent également au deuxième tour. Les coalitions et les majorités absolues sont à peu près également courantes. • Le président nommera généralement un premier ministre et un cabinet du parti au pouvoir ou du parti dominant au sein du bloc au pouvoir. S'ils ne sont pas du même parti que le président, le gouvernement entre dans une période dite de cohabitation. Voir ci-dessous : Enfin, sur le concept français unique de cohabitation : • Étant donné que l'Assemblée législative française a le pouvoir de révoquer le Cabinet et le Premier ministre, le Président doit nommer un Premier ministre et un Cabinet conformément à la majorité parlementaire. • En raison de la proximité des élections, le président peut normalement nommer un premier ministre du même parti et diriger la politique intérieure par procuration. • Avant 2002, date à laquelle le président aurait un mandat de sept ans, les élections parlementaires se tiendraient souvent pendant des périodes d'impopularité pour le parti du président, ce qui donnerait une majorité au parti de l'opposition. Cela mènerait à la nomination d'un premier ministre et d'un cabinet idéologique opposés au président.