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À Logne, Guillaume met à la tête de la forteresse son gendre Jeannot le Bâtard. Sa présence à Logne est capitale. Il modernise le vieux château des abbés de Stavelot et l’adapte à l’usage des armes à feu. Il rénove le puits, profond de 70 mètres, en le dotant d’une machinerie exceptionnelle, une grande roue d’écureuil qui servait à remonter l’eau jusqu’au niveau de la cour haute. Pour financer les travaux de rénovation, Jeannot s’avère un capitaine redoutable. Il fait des prisonniers, il extorque des rançons, il fabrique de la fausse-monnaie, ce dont témoignent de nombreuses trouvailles sur le site même du château fort. Pour mettre un terme à cette période de troubles et d’insécurité, Maximilien, qui est alors archiduc d’Autriche, duc de Bourgogne et de Brabant, décide de pourchasser Guillaume à travers ses possessions dont Logne. Jean de Hornes, le nouveau prince-évêque de Liège, met en place un complot contre Guillaume. Il feint de conclure un traité de paix avec lui. Une fête est organisée pour célébrer l’évènement mais celle-ci n’est qu’un guet-apens qui aboutit à la décapitation de Guillaume à Maastricht le 18 juin 1485 . Mais sa mort n'apaise pas les esprits. Bien au contraire, ses frères veulent le venger à tout prix. Des attaques sont lancées sur Liège, notamment depuis le château fort de Logne. Les meurtres et les pillages se multiplient . Des prisonniers sont envoyés à Logne. Du côté de Sedan, qui est la principale forteresse de la famille, c’est le neveu de Guillaume, Robert II de la Marck, dit « le Diable» , qui succède à son père en 1487. Comme son oncle, il sème la terreur dans tout le pays de Liège. Maximilien d’Autriche est conscient du rôle qu’«un capitaine aussi remuant et audacieux » pourrait jouer en sa faveur : il tente de s’en faire un allié. Mais en vain... Robert II reste fidèle au roi de France .