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Voyager pour sauver notre planète. Une belle utopie, non ? On appelle ça l’écotourisme, une nouvelle forme de voyage citoyen. L’idée c’est de minimiser l’impact sur l’environnement pour le préserver à long terme en faisant bénéficier les populations locales. Pour l’instant c’est 5% du tourisme mondial, il y a du chemin à faire. Aujourd’hui le tourisme global c’est plutôt ça. 1,2 milliard de voyageurs en 2016. Des déplacements qui exigent des moyens de transport : avions, bateaux, trains, bus, voitures qui consomment des carburants fossiles et contribuent au changement climatique. Un aller-retour Paris Madagascar, c’est 567 litres de kérosène par passager. Paris New York une tonne de CO2 ; c’est ce qu’un Français émet pour se chauffer en une année. En tout le tourisme c’est 5% de nos émissions mondiales de gaz à effet de serre. Par exemple les Cinque Terre en Italie, ces petits villages construits à flanc de montagne, cachés entre terre et mer. Ils accueillent 2 millions et demi de visiteurs par an sur 43 km² seulement où vivent à peine 5 000 personnes, avec un impact direct et très clair sur l’environnement – déchets, CO2 et surconsommation d’eau. L’écotourisme a le vent en poupe et progresse d’environ 20% par an, mais est-il vraiment écolo ? D’abord aucun tourisme ne peut être totalement neutre évidemment pour l’environnement. Il faut bien se déplacer, prendre l’avion ou le train, construire des hôtels, des routes pour accéder quelque part surtout au fin fond d’une zone reculée, c’est évidemment beaucoup d’énergie dépensée même si au bout du chemin un « écolodge » magnifique avec eau de pluie et panneau solaire vous attend. Un touriste produit aussi des déchets qu’il faut traiter et recycler. Et puis qui dit tourisme vert dit souvent observation des animaux sauvages. Les touristes viennent déranger leur mode de vie en générant du stress selon certains scientifiques, mais étonnamment dans l’ensemble ce tourisme vert ferait plus de bien que de mal à la faune parce qu’il participe à la sauvegarde des espèces. C’est en tous cas ce que nous dit un chercheur australien qui s’est longuement penché sur la question.