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talmudique dit que la fête de Souccoth est une fête universelle. En effet, le prophète Zaccharie a prédit qu’un jour, toutes les nations viendraient reconnaître l’Éternel à Jérusalem le jour de Souccoth. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle au Temple de Jérusalem, on offrait soixante-dix sacrifices en priant pour les soixante-dix nations de l’humanité. Pendant Souccoth, c’est donc l’universalisme qui prime. C’est pourquoi les rabbins du Talmud ont expliqué l’adjonction d’un huitième jour par une parabole. C’est – disent-ils – comme un père qui a invité à sa table ses enfants et ses amis. Au bout d’une semaine, les festivités s’achèvent : les amis s’en vont. Le père dit alors à ses enfants : « Restez encore un peu avec moi… » Néanmoins, les rabbins ont donné à cette fête une signification très précise. C’est en effet ce jour-là que s’achève à la synagogue le cycle annuel de la lecture de la Torah. On lit les derniers chapitres du Pentateuque, et l’on enchaîne directement avec le début de la Bible, passant sans transition de la mort de Moïse à la création du monde. Il s’agit de montrer qu’il n’y a pas d’hiatus dans la vie religieuse. C’est pourquoi cette fête est également appelée Simh’at Torah : joie de la Torah. (Cependant, dans la Diaspora, la « joie de la Torah » est célébrée le lendemain de Chemini Atzeret.) À Simh’at Torah, tout Juif est censé « monter à la Torah » et y réciter les bénédictions d’usage. On nomme également pour la fin et le recommencement de la lecture deux « fiancés » appelés « fiancé de la Torah » et « fiancé de la Genèse ». Surtout, on fait sept processions en dansant avec le rouleau de la Torah. En Israël, il est d’usage de sortir de la synagogue et de danser avec la Torah dans la rue. Au temps de l’Union soviétique où les Juifs pouvaient difficilement pratiquer leur religion, Simh’at Torah constituait un grand moment d’affirmation de l’identité juive. Même les Juifs non pratiquants se rendaient à la synagogue pour proclamer leur attachement à leur judéité. Avec la Torah, ce n’est jamais terminé Est-ce que les Juifs ne se lassent donc jamais d’étudier chaque année les mêmes mots, les mêmes récits ? Si on lisait la Torah comme on danse en rond, cela deviendrait vite assez ennuyeux ; mais la Torah n’est pas un cercle, c’est plutôt une spirale. Les Juifs retrouvent la même histoire au même moment chaque année, mais les rabbins vous diront que si vous ne voyez pas à chaque fois quelque chose de nouveau, c’est que vous n’avez fait aucun progrès. La Torah ne change pas, naturellement : mais nous, nous changeons. Le judaïsme est une façon de grandir et de progresser, et la Torah (comme tout autre enseignement spirituel) vous permet d’approfondir la connaissance de vous-même à mesure que vous la lisez et que vous l’étudiez.